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Atelier de formation : Concevoir des vidéos plurilingues pour les apprentissages mathématiques

Public : à destination des enseignants de langues et/ou de mathématiques & des professeurs des écoles

Durée : 1h30

Responsables de l’atelier : Jérémie Maugez (académie d’Amiens), Catherine Mendonça Dias (Didactique des langues, Sorbonne Nouvelle, DILTEC), Karine Millon-Fauré (Didactique des mathématiques, Aix-Marseille Université, ADEF).

Description de l’atelier :

Cet atelier présente une expérimentation menée auprès d’élèves plurilingues allophones, scolarisés en UPE2A, dans des écoles, collèges, lycées. Nous rapportons une conception de capsules vidéos visant l’appropriation langagière pour/ par la pratique des mathématiques, sur des notions déjà acquises ou en cours d’acquisition, et qui s’appuient sur les langues premières des élèves. Dans cet exemple, les capsules sont conçues par les élèves allophones. Après le visionnage de quelques exemples, cet atelier sera l’occasion de discuter des difficultés de la mise en œuvre ainsi que de l’intérêt de ce projet pédagogique. 

Pour tout le monde – Retrouvez les vidéos plurilingues des élèves de la classe de Jérémie : ICI

Pour le formateur – Téléchargez le diaporama de la présentation : DIAPORAMA

Pour l’élève – Visionnez le mode d’emploi pour créer votre vidéo plurilingue : CAPSULE EXPLICATIVE

  1. Présenter le projet: ICI

Exemple de vidéo mathématique plurilingue : les fournitures scolaires : site en maintenance https://vimeo.com/498282981

2) Visionner l’extrait à partir de 2’30 et discuter : ICI

Questions pour l’analyse de l’extrait vidéo :

3) Regarder le feedback ICI

PRESENTATION COMPLEMENTAIRE : Jérémie Maugez présente le projet à l’INSPE de Lille.

2 commentaire

  1. 1. Que peuvent en retirer les élèves concepteurs ?
    Organiser un discours oral à partir d’un discours écrit dans 2 langues et ainsi comparer les deux systèmes langagiers (antéposition, absence de mots), acquérir un vocabulaire spécifique aux mathématiques, des règles grammaticales (genre et nombre).

    S’engager dans un projet dont l’élève est acteur, générer des situations de langage avec les familles puisque dans la langue d’origine, se sentir valorisé en partageant ses connaissances et sa culture.

    Et les élèves destinataires ?
    Ceux de la langue d’origine ont une compréhension directe de l’activité et peuvent repérer plus facilement les mots en français.
    Pour les élèves allophones dans les deux langues, un étayage mathématique peut être envisager (pour la première version de la soustraction : indiquer les quantités par des objets et l’opérateur), puis à partir de la version française, faire émerger les mots répétés (moins, ça fait, on écrit, 7/4/3) pour faire deviner les autres (1/5). Ses structures simples peuvent être réinvesties dans d’autres situations comme les rituels de classe.

    2. Quelles difficultés la mise en œuvre de ce type de projet peut-elle poser ?
    La maîtrise de la langue d’origine par l’enseignant est la difficulté première, est-ce que la syntaxe dans la langue d’origine est correcte, outre une aide extérieure, il faudra privilégier l’usage de phrases normées et simples. Des séances de grammaire comparative peuvent être menées pour l’ensemble des langues, ce qui sera l’occasion d’acquérir le métalangage nécessaire (nom, verbe, déterminant, singulier, pluriel…)
    Si les familles refusent que leurs enfants soient filmés, la solution d’une vidéo en stop motion est pertinente d’autant plus qu’elle permet de valider des compétences numériques et donner une autre dimension au projet (en classe d’accueil également).

    3. Quelles transpositions dans son propre contexte d’enseignement ?
    La vidéo sur le matériel est très judicieuse, il est utilisé à l’écrit un déterminant différent de l’oral, c’est une difficulté que connaissent les élèves faire la différence entre le et un, l’usage du l’. Implicitement les élèves font ce travail dans leur langue, sont-ils capables de le faire spontanément pour ceux qui maîtrisent déjà des rudiments de français, est-ce une voie d’acquisition plus simple pour les allophones ?
    Pour l’élève italien, il persiste des petites erreurs (huite cents, soutraction…), il pourrait être proposé à la classe d’accueil de revenir sur la vidéo afin de les corriger – avant une présentation à la classe – avec des élèves qui auraient des difficultés d’encodage afin qu’ils refassent la vidéo. L’élève d’UPE2A serait dans une situation langagière maîtrisée mais nouvelle où il serait l’ « expert ». Ce groupe serait encadré par l’enseignant d’UPE2A.
    Et dans un projet de validation des compétences numériques, il n’y aurait rien de saugrenu à ce que les élèves des classes d’accueil adopte la démarche pour présenter en vidéo une notion nouvelle, en français, histoire, géographie…
    L’acquisition du vocabulaire spécifique des mathématiques doit être accompagnée de l’acquisition du vocabulaire courant qui n’est pas le même et peut même se retrouver dans une autre discipline (en parallèle, parallèle et méridien, unité, à l’unité…)
    Enfin dans un groupe d’élèves allophones très hétérogènes cela permet en mathématiques d’établir une progression des savoirs et des compétences et donc des prérequis. Une progression simplifiée du CP au CM2 pour être établie : chaque enfant pourrait se positionner, appréhender les différentes disciplines de la matière et voir ses progrès sur un affichage collectif.

  2. C’est très intéressant, mais j’ai peur de ne pas être à la hauteur au niveau du montage.
    Peut-être pourrait-on demander de l’aide à des étudiants en audiovisuel…

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